Iran, suite et fin d’un pays attachant.

Toujours en iran. Toujours charmés et heureux. Toujours conscients qu’il faut profiter de chaque jour de cette aventure. Toujours décalés dans les fuseaux horaires avec 2h30 d’avance sur l’heure française. Toujours pas une goutte de pluie depuis notre entrée dans le pays.

J’ai oublié plusieurs détails, anecdotes, vécus qui sont devenus notre quotidien temporairement. On s’y est habitué mais c’est plutôt inhabituel !

Voici des petits bouts d’Iran. Un peu en vrac. Comme ça me vient. Authentique et dépaysant.

 

Sécurité routière

Les gens roulent comme des fous mais nous klaxonnent et nous saluent des dizaines de fois par jour sur petite ou grande route. Un salut de main par la fenêtre. Un pouce levé. Un hello. Les iraniens aiment nous saluer et Baptiste a pris le pli. Certains n’hésitent pas à doubler pour dire bonjour. Il faut dire que notre plaque d’immatriculation est facilement identifiable comme étrangère. Les chiffres romains se distinguent des chiffres et lettres persanes.

Les piétons sont partout. Route ou autoroute. Les iraniens marchent le long des voies et traversent sans se préoccuper des dangers de la route. Des vendeurs ambulants sont fréquents sur la route. Pastèques, raisins, melons, tomates, figues. Il y a souvent un « homme sandwich » qui annonce le stand. Il porte à la main un panneau et/ou un fruit en guise de publicité. Réduit à un pick up plein à craquer de fruits et quelques cagettes posées au sol, ces vendeurs animent nos traversées.

Les motos sont des moyens de locomotion familiale. On a comptabilisé jusqu’à 5 personnes. Dont 3 adultes. Les motos s’autorisent beaucoup. Sens interdit, trottoirs, allées du bazar. Une moto a percutée une voiture devant nous sur un trottoir de Shiraz. De toute façon on ne compte plus le nombre d’accidents vus sur la route. Quand on les voit prendre les ronds-points en sens inverse on ne s’étonne plus…!

 

Code vestimentaire

Les femmes portent le foulard de multiples façons. Noir ou fleuri. Foncé ou fluo. Court ou long. Certaines se coiffent d’un haut chignon sur le haut de la tête. Leur foulard est ainsi coincé mais recouvre peu leur tête finalement. Il n’y a pas de règles. D’autres se recouvrent du tchador. Elles s’enroulent dans de longs voiles noires qui tombent sur les pieds. Les mains serrés comme emmitouflées dans une couverture, on aperçoit tout juste leur visage dissimulé. C’est le cas de la majorité des femmes. Aux toilettes, les femmes se recoiffent, repositionent leur voile. J’aperçois quelques teintures. Quelques coquetteries.

Les hommes portent surtout des chemises. Les jeunes optent pour les chemises à carreaux. Pas de short. Interdit. La jolie touche chaussettes-sandales est fréquente ! La moustache est à la mode chez les messieurs d’un certain âge.

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Monde de l’enfance

Les enfants vont à l’école à partir de 6 ans. Pas d’école maternelle. Quel dommage ! En effet malgré la rentrée scolaire, nombreux sont encore les enfants dans les rues. Il n’y a pas ou peu de poussettes et j’admire toutes ces mamans qui portent leurs enfants à bout de bras. D’ailleurs les trottoirs ne sont pas adaptés pour les passages de poussettes. Pour empêcher les motos de filer au milieu des piétons il y a des poteaux peu espacés qui bloquent l’accès. Seulement en poussette on ne passe pas non plus. On doit souvent porter la poussette juste pour continuer notre chemin !

Les enfants semblent propres très tôt. Ils ne portent plus de couches dès 1 an. Louise a suivi la mode iranienne et ne porte plus de couches la journée. Ses parents et sa grande soeur sont très fières d’elle.

Jeanne « Loulou, bravo pour ton premier jour sans couche. J’espère que demain tu vas y arriver aussi ! »

A table

La nourriture n’est pas très variée. Les brochettes priment dans les petits restos sur la route. Et les kebabs. Jeanne et Louise se lassent beaucoup. Nous un peu. Plus on avance, plus on ose donc plus on varie.

Jeanne s’est même réveillée un matin en donnant la couleur « Je ne mangerai pas de brochettes de poulet aujourd’hui. »

Dans les petits restaurants de bord de route, on entre facilement dans les cuisines (quand le menu est uniquement en persan) pour préciser nos envies. On cuisine aussi, surtout pour le dîner. Omelette et pommes de terre, pâtes, soupes, salades. Fruits et légumes beaucoup. Laitages un peu. Au petit déj on alterne la version locale : pain (sorte de crêpe) avec fromage ou miel et la version bien de chez nous : tartines de nutella ou céréales. Les filles boivent du lait, nous du thé. La boisson est inchangée depuis le départ.

 

Côté sous

La monnaie, le rial, se compte rapidement en millions. Changer des dollars revient à récupérer des liasses de billets ! 1€ = 40000 rials. Baptiste gère. Moi pas trop. En plus la confusion est fréquente dans les prix affichés car les iraniens parlent plus souvent en tomans. Valeur à laquelle il faut ajouter un zéro pour convertir à nouveau en rials. Les pièces sont quasi inexistantes. Malgré les lectures de guide et de blogs, on a happé une info essentielle : impossible en 2014 de retirer de l’ argent au distributeur en Iran. Conséquence de l’embargo américain aux dires des locaux. Les distributeurs existent mais sont réservés à la population locale. Heureusement nous avions des dollars avec nous mais le budget est un peu plus serré ! Je me souviens qu’en tandem on avait des phases cycliques de frustration . Sur la nourriture ou sur des petites touches de confort éventuelles. Avec cette aventure familiale, le plus dur est d’expliquer aux filles, Jeanne surtout, qu’on ne peut pas acheter tout ce qu’on veut ! La frustration est un véritable apprentissage, définitivement.

 

Pose photo

Pour l’anecdote il arrive fréquemment que les iraniens demandent à nous prendre en photo. Est ce les cheveux blonds de Loulou ? Le sourire édenté de Jeannette ? La barbe de Baptiste ? Ou mon voile à lunettes ? Rares sont les femmes qui portent des lunettes ici d’ailleurs. On prend la pose avec plaisir. Après tout on passe bien nos journées à les photographier ! J’ai l’impression que la France a la côte ici. Les références évoluent au fil de nos rencontres. François Hollande ou Jean-Paul Sartre c’est selon.

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Lexique

Merci se dit merci, bien pratique. Les filles ont adopté le salam et le hello. Jeanne veut apprendre à parler anglais. On apprend à compter et quelques petits mots. Les iraniens s’étonnent que nos filles ne parlent pas anglais. L’iranien est pas évident à maîtriser. Surtout que des questions d’accent et de différentes prononciations pour une même lettre changent le sens des mots. Je dois avouer que l’apprentissage des langues n’est pas notre domaine de prédilection. L’anglais est bien pratique. C’est le genre de domaine où le temps passé à s’occuper des filles rend plus difficile le temps passé à investir le pays et sa langue. On s’amusait de réaliser que lors du précédent voyage en tandem nous avions un défi permanent : pédaler. Pour ce voyage en famille notre défi permanent est d’être parent. Bien que tu peux arrêter de pédaler mais tu peux difficilement arrêter d’être parent !

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Carnet de voyage d’Ispahan à Mashhad

Reprenons notre carnet de voyage. A Isapahan. Un beau et doux souvenir. Isapahan la paisible, la verte, la douce. Le point névralgique de la ville est la place Emam Khomeini. 500 m de long.

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La mosquée de l’Emam au sud.

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_MG_5012 _MG_4979 L’entrée du Bazar-é Bozorg au nord. La mosquée de Sheikh Lotfollah à l’est.

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Le Palais Ali Qapu à l’ouest. Au centre de la place un grand bassin avec jets d’eaux attirent petits et grands pour gagner un peu de fraîcheur. On ne sait pas où poser les yeux tant il y a à admirer.

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La mosquée de l’Emam est majestueuse avec ses dimensions décalées. La cour intérieure est dissimulée sous des bâches beiges qui créent un espace de prière ombragé. Cela cache un peu les mosaïques et la vue d’ensemble. Mais qu’importe, on admire, on photographie. Jeanne dessinera avec beaucoup de soin la mosquée dans son carnet de voyage.

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Le bazar est plutôt agréable. Surtout en début d’après-mdi. Les allées aérées créent des couloirs d’air frais qui arrêtent les fortes chaleurs pour un moment, et puis l’heure de la sieste limite la foule. On déambule d’un stand à l’autre. Epices, foulards, tuniques, outils, cocottes en tous genre, bouilloires et théières. On trouve de tout.

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A l’autre bout du bazar, la Mosquée Jameh, la plus grande d’Iran nous offre une belle visite. Plus dégagée que la Mosquée de l’Emam avec ses bâches, le lieu est prenant. Une atmosphère envoutante plane. Les dômes, les minarets, les bassins, les arches. Tout est beau. Des grands tapis à l’ombre nous permettent une pause appréciable. Les photos parlent d’elles-mêmes…

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Le plan d’ Ispahan est parsemé de tâches vertes. Le long des quais, en centre-ville. Partout des parcs. Les filles prennent leur dose de toboggans et de balançoires. On recharge nos batteries pendant qu’elles vident les leurs. Le fleuve de la ville, le Zayandeh, est à sec. Depuis deux ans. Les arrivées d’eau ont été stoppées (pour quelques mois) plus au nord car d’autres villes voisines nécessitaient plus d’eau. Enfin c’est l’explication qu’on a eu, ce qu’on en a compris tout du moins !

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Plusieurs ponts enjambent le fleuve. A sec, ils donnent l’impression d’être purement décoratifs. Nous marchons à l’ombre le long des quais aménagés en parc. Les jambes tirent en fin de journée mais on ne regrette rien.

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Le quartier arménien de la ville est agréable aussi mais visité un vendredi… tout est calme. Les églises sont fermées. Les heures de sieste des autres jours semblent s’étaler du matin au soir. On s’offre un restaurant climatisé qui propose hamburgers, poulet-frites et lasagnes! Anodin pour vous mais repas de fête pour nous. Nos petits estomacs réduits depuis le départ (la chaleur coupe l’appétit en journée mais on se rattrape le soir !) n’ont plus l’habitude de quantités gargantuesques mais on se régale.

La vidange du camion devient urgente. On avise le quartier des garages.

Jeanne demande à Baptiste intriguée « C’est de l’huile d’olive qu’on met dans le camion? »

On peut prendre la route pour Shiraz. 400 kms environ. En quittant Ispahan à 8h30, on roule plusieurs heures à la fraîche. Bien frais. Bien agréable. On s’arrêtera finalement un peu avant Shiraz sur un parking en bord de route avec un réseau wifi ! Une semaine sans connexion ça commençait à faire long. Pour nous et pour ceux qui nous suivent de tout près : nos familles et nos mais proches. Ce besoin d’entendre les voix pour se sentir plus proches ne passe pas. On oublie le temps d’un coup de fil qu’on ne se reverra pas avant plusieurs mois… Et on se dit des doux mots. Pour se rassurer, se réconforter. Pour échanger nos impressions, nos vécus. Savoir que tout le monde va bien et se raconter nos petites vies.

Shiraz vaut évidemment le détour (nous referons la même route après Shiraz en sens inverse pour partir vers Yazd). Mais en passant derrière Ispahan, j’avoue que la ville a moins la côte. La circulation est plus dense. Les déplacements d’un quartier à l’autre sont farfelus à cause de multiples voies en sens unique. Et le côté paisible d’Ispahan n’est plus. Moins nettement disons.

C’est tout de même très beau. La citadelle Karim Khein , le bazar, la mosquée du régent, la porte, la mausolée du poète Hafez. On cavale à travers toute la ville pendant une longue journée.

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Le soir on s’écroule de sommeil. Le camion est garé en pleine rue devant un parc. En ville les parcs sont devenus notre point de bivouac. C’est pratique. Il y a du monde mais pas trop. Le soir tout redevient calme. Les toilettes et les points d’eau sont une valeur sûre. Le lendemain matin on découvre que des gens ont dormi dans le parc. A la belle étoile, sur des gros tapis et sous de grosses couvertures.

Shiraz était notre halte la plus au sud en Iran. On doit faire demi-tour (prévu cette fois) pour rejoindre Yazd la ville à l’entrée du désert. Mais avant Persépolis est sur notre route. Passage obligé. Le genre de nom qui invite au voyage. Pour visiter les ruines antiques aux heures les moins chaudes, on dort sur le parking du site. Un alignement de tentes colorées nous accompagne. Les iraniens campent beaucoup. Il n’y a pas pour autant de campings et d’aménagements prévus en conséquence mais des tentes sont présentes dans les parcs, à la sortie des villes et surtout beaucoup de magasins vendent des tentes !

8h30, nous sommes au pied des marches qui accèdent à la cité antique la mieux préservée de Perse. La construction de Persépolis dura 150 ans. Elle débuta en 512 avant JC. Les vestiges visibles aujourd’hui sont un pâle reflet de la ville antique à son apogée. Persépolis demeura enfouie sous le sable et la poussière pendant plusieurs siècles avant que d’importantes fouilles, entamées dans les années 1930, ne mettent au jour ses trésors.

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Nous déambulons pendant 3h à travers ces ruines chargées d’histoire. Des portes, des colonnes, des escaliers, des palais. Gravés, taillés, sculptés. Tout est couleur sable. Les vestiges se cachant dans le décor environnant. Terre et montagnes rocheuses.

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Les filles marchent de mieux en mieux et la poussette se repose. Louise traîne un peu la patte sur la fin mais elle repart de plus belle à la vue du moindre escalier ou petit muret accessible. Un parcours de motricité grandeur nature ! Jeanne est de plus en plus grande soeur. Protectrice envers sa cadette, elle lui donne la main, l’encourage.

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On attire l’oeil des filles sur les lions, les licornes, les guerriers dessinés dans la pierre. Jeanne s’intéresse à tout c’est agréable. Louise suit le mouvement. Bonne pâte. Je me demande constamment ce qu’elles garderont en souvenir de ce voyage. J’espère que malgré leur jeune âge, les images et les rencontres resteront. Ce dont je suis persuadé c’est que ces 6 mois nous offrent le temps de les éduquer, les façonner, les découvrir, les connaître. Nous avons et prenons tout notre temps pour les aimer, les câliner, les chouchouter. C’est la plus belle facette de cette aventure.

Nos haltes semblent espacées régulièrement de 400 kms. Yazd, enserrée entre les déserts du Dasht-e Kavir, au nord, et le désert du Dasht-e Lut, au sud, est à 400 kms de Perspépolis. Nous faisons une pause à Abdakuh, 130 kms avant Yazd à la nuit tombée. Nous bifurquons sur un petit chemins de terre qui part dans les cultures pour bivouaquer. Nous avons beaucoup dormi dans les villes car après une journée de visite c’est tout de même plus simple de dormir sur place. Mais dormir au milieu de presque rien donne un plus grand sentiment de liberté et de tranquillité. Nous ne sommes pas seuls longtemps.

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Abolfezl habite à côté et malgré la barrière de la langue, ce jeune homme semble intrigué par notre camion, notre famille, notre voyage. Il est aux petits soins avec nous. Il nous apporte une pastèque que nous partageons attablés ensembles sur notre table. On perturbe ses habitudes, lui qui mange assis par terre à même des tapis. C’est frais, délicieux et désaltérant. Les miss dévorent. Le jus de pastèque dégouline de leurs petites bouches affamées. Plus tard dans la soirée, il revient avec des petites branches garnies de grosses graines. Baptiste mord dedans à pleine dents. On vient de découvrir comment poussaient les pistaches ! Il faut retirer une petite peau puis on reconnaît immédiatement la coquille de la pistache. Les filles sont fatiguées.Longue journée entre visite de Persépolis et trajet l’après-midi. Je file les mettre au lit pendant que Baptiste discute autant que possible avec notre nouvel ami.

 

Yazd, l’entrée dans le désert

Yazd a illuminé notre périple iranien. Un vrai coup de coeur. Paisible et charmante. Authentique et pittoresque. La vieille ville constitue le principal intérêt. Des ruelles tordues et désordonnées quadrillent maladroitement le plan de la ville. Des panneaux indiquent les visites historiques à ne pas rater. Heureusement. Nous guettons ces petits panneaux marrons. Aujourd’hui jeudi, certains sites sont fermés. C’est le début du week-end ici. La beauté de la cité tient surtout dans ce dédale de ruelles qui laisse apparaître à chaque coin de rue une nouvelle curiosité.

 

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Des portes en bois sculptées, dont certaines semblent condamner depuis la nuit des temps. Fermés par de vieux cadenas. Deux poignées différentes ornent le devant des portes. Une pour les femmes. Une pour les hommes. Faisant chacune un son différent, elles permettaient de savoir qui rendait visite et qui allait ouvrir.

Des arcades, des petits passages. Des murs en terre séchée. J’explique à Jeanne moment sont construits ces murs ocres qui se confondent avec la terre au sol. Elle s’approche et retire fièrement un petit brin de paille pour être sûre que je ne raconte pas n’importe quoi !

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Une petite dame aux yeux clairs revêtue d’un voile fleuri tient un trousseau avec des clés de taille démesurées à la main qu’elle nous montre fièrement. Elle nous fait signe de la suivre. Une cour, une salle de prière et derrière une porte dérobée des escaliers qui mènent à une terrasse surplombant la ville. La vue est grandiose. Les filles s’amusent en marchant sur les toits.

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Après plus de deux heures de marche dans la vieille ville, on termine notre boucle dans Yazd par la mosquée Jameh qui domine le centre. Jolie au coucher du soleil. Il se fait tard, les pieds fatigués, nous rentrons vers le camion. Quelques emplettes pour le dîner : des samosas exquis notamment, et du coca frais bien mérité.

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Traversée du désert

Départ de Yazd dès le lendemain. Nous avons 939 kms à parcourir jusqu’à Mashhad. La ville sainte au nord du pays qui nous approche du Turkménistan notre prochaine destination. On pense toujours qu’on va pouvoir partir tôt. Puis non. Comme un départ en vacances. Sauf que c’est tous les matins pour nous. Bon on n’a pas à refaire nos bagages, juste à réorganiser le camion. Ranger les lits. Installer la table du petit dej. S’habiller, se laver. Faire la vaisselle. Enlever la table pour remettre les banquettes en mode route. Lâcher nos deux petits fauves sur l’aire de jeux avant de les remette en cage. Un coup de balai et hop c’est reparti. Le plein d’eau. Minérale pour boire. Au tuyau (dans les stations essence ou les parcs) pour la douche et la vaisselle. Le plein d’essence. Le plein de nourriture. On est bons.

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Le désert impressionne, captive et angoisse. Un sentiment étrange d’emprisonnement nous enveloppe malgré un paysage qui s’étire à perte de vue. Prisonniers de la nature et de la route. Un horizon aride et sec. Des montagnes accidentées. Des dunes de sable sculptées par le vent. Prisonniers de cette route qui file tout droit. Pas d’ombre, pas de vert, pas de pause possible. Quand va t’on en sortir ? Les kms défilent doucement. C’est beau mais on se sent vulnérables. Et si on tombait en panne ? Ou pire un accident ? Si une des filles tombait subitement malade ? Je n’arrive pas à détacher mes yeux du paysage. Je guette les panneaux pour me rassurer sur notre avancée. Beaucoup sont en alphabet persan.

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Peu de touristes empruntent cette route. Nous sommes encore et toujours des bêtes curieuses… Il y a du monde sur la route. C’est la période des pèlerinages. On nous croit musulmans ! Un policier qui contrôle nos passeports (troisième contrôle en deux jours mais troisième aussi du séjour en Iran) en semble même persuadé. Il montre la barbe de Baptiste et mon voile comme détails peu anodins à son goût. Je lui explique que je porte le voile en Iran mais nulle part ailleurs ! On ne s’éternise pas sur la barbe de Baptiste, fruit de bientôt deux mois sur les routes !

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Nous dormirons une nuit à Tabas. Une cité perdue en plein désert. Pas d’autres villes à plusieurs centaines de kms à la ronde. J’admire les gens qui habitent ici par choix ou par habitude. Comme pour répondre à nos inquiétudes, la ville se dévoile : du vert, des parcs, des jardins et des palmiers. Les Iraniens ont définitivement  les pouces verts. Désert ou pas.

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Le surlendemain, nous entrons dans Mashhad. La ville semblait si loin sur la carte. On a réussi ces presque 1000 kms de désert. Je les redoutai. Tout s’est bien passé. Sans le vouloir ni le savoir on entre dans Mashhad pile le jour de l’anniversaire de l’imam Reza. Personnage emblématique qui est à l’origine de la venue de milliers de pèlerins de juin à septembre. La circulation est plus que dense… des voitures sont garées en double file un peu partout. En cherchant de quoi déjeuner, un garagiste nous prend sous son aile. Il commande pour nous des plats de riz et de brochettes de poulet qui nous sont livrés au camion. Il nous guidera également le soir même pour nous amener à un parc pour nous loger pour la nuit.  Bon le parc en question longe une highway avec un traffic de fou mais l’intention est là !

Le lendemain, nous passons au consulat du Turkménistan. En une heure après formulaires et attente en lisant des histoires aux filles, nous avons un visa de plus dans nos passeports ! Bonne nouvelle. visa de transit de 5 jours mais suffisant pour traverser le Turkménistan.

L’après-midi, nous visitons le mausolée de l’imam Reza. Intérêt principal de la ville qui concentre une foule impressionnante. Une famille nous prend sous son aile pour la visite. C’est rassurant. Rare lieu de pèlerinage ouvert aux non-musulmans, il me faut néanmoins revêtir un tchador (voile recouvrant les femmes de la tête aux pieds). L’entrée est compromise au début. On me refuse l’accès je comprends pas bien pourquoi, puis finalement aidée par notre famille d’adoption et un guide parlant français, je passe. Fouille au corps. Le tchador que je porte m’a été offert par une petite dame devant l’entrée de l’enceinte. Un signe de profond respect m’a t’on précisé. Pas de photo de ce lieu époustouflant et démesuré. Pas autorisées. Quelques mauvais clichés sur l’iphone. Le dôme doré où repose l’imam Reza est interdit aux non-musulmans comme les cours (nommées iwans) centrales. Qu’importe on aura vécu une sacrée expérience. C’est un peu comme La Mecque mais en plus petit si vous voulez.

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La famille d’Hossein, curieux de tout nous concernant, ne nous a pas quitté de la visite. Son fils Fatolah joue avec Jeanne et s’en occupe comme un grand frère. Mehdi et son papa, amis de la famille sont attendris par les filles et prennent beaucoup de photos d’elles. C’est touchant. Le guide porte Louise dans ses bras pendant sa sieste. Ils sont incroyables ces iraniens. Tu les rencontres dans la rue et quelques heures plus tard tu te retrouves à dîner et dormir chez eux. On adore. On adhère.

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Nomades éphémères

Certains éléments dans l’organisation du camion et de nos journées évoluent inévitablement. Nos repères ne sont plus les mêmes en terme de besoins vitaux. Manger, boire, dormir, se vêtir, se laver. Nous apprenons, améliorons les petits détails de notre quotidien qui rendent le voyage appréciable. Le camion après avoir été plusieurs fois rangé et ordonné a maintenant pris une forme disons optimale.

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Jeanne et Louise ont bien pris leurs marques. Le placard avec poupées, barbies et dînette; la bibliothèque, la boîte à bonbons (en hauteur) n’ont plus de secrets pour elles. Leur placard d’habits (à leur hauteur) est maintenant bien identifié. Le choix des vêtements (bien que limité vu la taille de notre garde-robe) se fait de façon de plus en plus autonome. Le coucher est bien plus facile qu’aux premiers jours du voyage. Jeanne tombe régulièrement de sommeil après avoir écouté plusieurs histoires enregistrées avec les voix connues de la famille. Louise aime bien prolonger le temps de l’endormissement avec quelques berceuses (ma doudou de son grand-père Tydom restant l’éternelle favorite !). Une petite sieste le matin si on roule et une autre l’après-midi la font s’endormir plus tard.  Jeanne a ses « petits moments d’école » avec moi. Un jeu, du graphisme, de l’écriture, de la phonologie, du dénombrement. On travaille toutes les compétences de la grande section. J’ai emmené du matériel pédagogique et on s’adapte aux lieux pour apprendre chaque jour un peu plus. Jeanne s’est notamment amusé à compter les 2X50 marches de l’escalier qui monte au site de Persépolis. Ou les 18 marmites ci-dessous !

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Nous gérons mieux les provisions. Fruits et légumes. Conserves et paquets de pâtes. Petit déjeuner et goûter. Chaque chose a sa place. Notre petit frigo nous sert davantage de glacière. Avec une bouteille d’eau achetée congelée nous refroidissons lait, jus d’orange et laitages de temps à autre. Nous buvons 1,5 litre d’eau chacun chaque jour. La chaleur augmente notre soif. En Turquie, nous achetions des bidons de 5 litres qui duraient un peu plus d’un jour. Les filles apprécient les canettes de coca et nous nous offrons régulièrement des thés. Boisson locale inchangé et appréciable aux quatre coins du pays.

Côté salle de bains, nous sommes sereins et potentiellement propres quand le réservoir d’eau est plein. Côté lessive, le séchoir est souvent ouvert à l’arrière du camion avec des habits humides séchant au fil de la route. Nous utilisons l’ancêtre de la machine à laver. Prenez un gros bidon (style bidon étanche de canoë) avec des habits sales (de préférence), de l’eau et de la lessive. Secouez le tout énergiquement. Posez votre bidon dans un espace fermé où le bidon en question a quelques cm de liberté pour bouger et laver son contenant. Rincer abondamment quelques heures plus tard. Le linge sent bon. La sensation de propre est là !

Côté loisirs nous lisons. Beaucoup pour les miss. Un peu pour nous selon le coucher des filles, leurs siestes éventuelles et leur capacité à s’occuper sans nous. Des romans policiers, des guides de voyages, des cartes. J’écris beaucoup. Je crois que secrètement je voyage aussi pour ce plaisir de jouer avec les mots. Ecrire pour raconter, se souvenir. Partager notre vécu. Toujours cette peur obsessionnelle de l’oubli. Tant de paysages et de visages s’offrent à nous. Tant d’anecdotes. Tant de plaisirs partagés à 4. Ecrire est un besoin quotidien. Je m’amuse parfois à m’imaginer vieille dame en relisant mes carnets de voyage. A les relire à Baptiste pendant nos vieux jours. A moins qu’on ne soit encore et toujours sur les routes. Pas impossible. Ni absurde. J’écris mon journal de bord tous les jours. Excepté quelques jours de flemme, j’avoue. Mais je me rattrape toujours le lendemain. J’écris le blog. Au fil de mes envies. Beaucoup en roulant. Avantage non négligeable sur le voyage en tandem. Pédaler et taper à l’ordinateur aurait été incongru. Pianoter et regarder la carte, les panneaux, être attentif aux activités des filles, gérer la musique, les pauses pipi, les coups de soif et de faim du conducteur ou des passagers. Prendre des photos, filmer un joli passage. C’est jouable.

Sur notre disque dur, nombreux dessins animés occupent les filles pendant les trajets. A tour de rôle elles jouent sur l’Ipad, gèrent et manipulent l’objet avec facilité et dextérité. Nous regardons un film de temps en temps. Notamment Une séparation revu avec plaisir un soir à Téhéran. Quelques séries sont parties avec nous. Game of thrones et Vikings notamment. Un petit goût de comme à la  maison de temps en temps en somme.  Nombres de nos soirées sont occupées à trier les photos pour illustrer le blog mais aussi en prévision d’un livre que nous écrirons pour concentrer toute cette aventure formidable.

Je vous quitte avec les mots des filles. Toujours pleine d’énergie, de bagoût et de mots doux.

Jeanne éduque sa soeur « On t’a pas appris à dire merci ? » « Non mais tu comprends pas, il faut que je te le dise en français ou en anglais ? »

Louise à Baptiste « Papa, tu me voles ? ». Comprenez tu me fais voler. On fait l’avion.

Les filles s’habituent aux paysages urbains locaux et s’écrient en choeur « Oh elle est jolie cette mosquée! « 

Vous l’aurez compris on a aimé l’Iran et les iraniens. Les gens sont attachants. Le pays qui s’est dévoilé au fil de notre avancée n’a pas cessé de nous séduire. Dans quelques jours, nous entrerons au Turkménistan. Notre route de la Soie se poursuit.

En attendant, on vous remercie de nous lire, nous suivre, nous encourager, nous pousser de l’avant. Vos commentaires nous réjouissent, nous réconfortent, nous rappellent que nous ne sommes pas seulement 4 à voyager. D’autres voyageurs curieux parcourent les routes à nos côtés. Merci, continuez.

En bonus, voici quelques vidéos. La première est à Yazd, on attend que les heures chaudes passent à l’ombre des arbres.

Ici

Et là

La seconde est à Shiraz, en balade dans le centre-ville.

Julie, Baptiste, Jeanne et Louise vous disent à bientôt !

 

 

 

40 COMMENTS
  1. Quel plaisir de vous voir et de vous entendre en plus de ces superbes images !
    Les filles nous paraissent incroyablement grandies et j envie terriblement la barbe de baptiste !
    Baptiste je te fais un mail demain pour te résumer le denier keynote 😉
    Biz a vous 4 !

    julien 10 ans ago Reply
    • Merci de nous suivre de près ! bisous à tous les 3

      juju 10 ans ago Reply
  2. Hello,
    Lecture à la veillée de cette nouvelle tranche de route bien illustrée très appréciée.
    Vision des jolis portraits des loulottes également. Comme les vidéos qui réduisent l’espace d’un instant les km qui nous séparent.
    Ôtez moi d’un doute : vous êtes les seuls touristes en Iran ? A part vous, vous ne rencontrez pas d’autres européens qui se seraient aventurer dans ces endroits magiques ?
    On a qu’une envie: : vous rejoindre ….
    Biz asnieroises

    Maé 10 ans ago Reply
    • Alors on se pose vraiment la question ! en effet très peu de touristes ici excepté dans les ambassades pour les visas et quelques centre ville. On a croisé zéro camping-car… on aimerait bien pourtant !

      juju 10 ans ago Reply
  3. Avis aux lecteurs du blog de Jubajalou, suite échange téléphonique ce soir mardi 9/09 avec sa rédactrice.
    N’hésitez surtout pas à laisser un petit commentaire avec vos réactions, pensées, questions et étonnements, mots d’encouragement et pourquoi pas bonnes adresses & lieux incontournables!
    D’un clic, vos écrits feront très plaisir à leurs destinataires, appréciant particulièrement ces clins d’œil ã distance…
    Merci beaucoup pour le quatuor voyageur,
    Catherine (maman, belle- maman, grand-maman)

    Maé 10 ans ago Reply
    • Oh oui ! On veut vous lire aussi !! Et on est très curieux de savoir qui nous lit, ce qui vous touche, vous plait.

      juju 10 ans ago Reply
  4. Quel beau voyage … On est à vos cotes et on entend presque la voix des filles avec toutes ces citations ! Les photos font voyager et prolongent les vacances dans le tourbillon de la rentrée 🙂
    On pense fort à vous, prenez soin de vous,
    On vous embrasse
    Soph et Cie

    Soph 10 ans ago Reply
    • Merci ma soph. Le tourbillon de la rentrée me semble bien loin… mais je pense bien à vous !
      bisous à la petite famille

      juju 10 ans ago Reply

  5. Les iraniens sont peut-être incroyables, mais vous alors … vous l’êtes carrément !
    Je comprends tellement cette peur d’oublier. J’aimerais aussi pouvoir tout noter, même dans le quotidien. Surtout dans le quotidien. Et vous, vous arrivez à faire d’un moment exceptionnel votre quotidien ; j’imagine donc le nombre de pages que tu dois remplir.
    Vivement le prochain épisode …
    à très vite sur votre blog !

    amélie 10 ans ago Reply
    • merci pour ces encourqgements a ecrire…je ne lache rien, je continue!
      nous voici rendus au Turkmenistan. A bientot, bisous

      juju 10 ans ago Reply
  6. Comme toujours il y a les si jolis mots de Julie et les si belles photos de Baptiste, et les petites phrases des filles. Cela nous permet de voyager par procuration, de voir de plus près ce pays qui nous semble si lointain et si fermé. Et puis la magie de votre voyage casse les préjugés, Les iraniens si gentils, ce pays qui vous accueille. Un grand merci pour ce blog qui nous permet de voir, d’apprendre et de découvrir. Le voyage vous va bien, vous êtes rayonnants tout les quatre. Je vous embrasse et vous envie aussi.

    • J’aime ta formule ‘le voyage vous va bien’. Pourvu que ca dure!

      juju 10 ans ago Reply
  7. Beaucoup de photos à savourer, un texte riche d’anecdotes de vie et de ressenti, on se croirait déjà presque en lecture du livre du voyage! Vous n’êtes pas encore à la moitié et bcp de choses à découvrir . Profitez , profitez encore,..
    Bises

    Name*TyDom 10 ans ago Reply
    • On est precisement a un tiers du voyage mon cher papou! Encore 4 mois a profiter… bisous du Turkmenistan

      juju 10 ans ago Reply
  8. je lis avec bonheur tout ce que vous vivez; bravo d’oser faire ce que vous faites avec vos 2 petites! je suis allée dans plusieurs des pays que vous visitez et, grace à vous, je revis de bons moments. J’attend la suite…………

    Gros baisers à tous les 4 et un de plus pour la petite Louise que je connais mieux.

    • Merci Claude. Il faudra partager nox experiences au retour (surtout qu on sera voisins vu que nous logerons chez les parents le temps de retrouver un logement!)>

      juju 10 ans ago Reply
  9. Encore un gd merci de ns faire partager votre voyage, avec ts ces détails de votre vie quotidienne, vos rencontres, vos découvertes, agrémentés de vos belles photos, qui ns permettent de voyager avec vs et ns font oublier que vs êtes loin !…Bravo à Jeanne pr sa curiosité et à Loulou d’avoir laissé ses couches, et sommes heureux qu’elles soient complices ttes les deux. Bisous et bonne santé à ts les 4.

    Name*JF et M 10 ans ago Reply
    • Jeanne et Louise parlent beaucoup de Mers et de papi et mamie. Vivement nos retrouvailles a Istanbul. Bisous

      juju 10 ans ago Reply
  10. Ravie de voir que vous avez retrouvé la forme ! Je suis émue par la découverte de Persépolis . Que le monde est petit : vous êtes dans notre bureau mais avec des images incroyables !! Les filles grandissent sacrément ! A bientôt pour la suite .

    JP & Cl 10 ans ago Reply
    • Merci fideles lecteurs! A tres vite pour de nouvelles aventures

      juju 10 ans ago Reply
  11. Quelle joie et quelle émotion de vous lire ! Les filles ont l’air tellement grandes ! C’est super de découvrir tous ces paysages magnifiques et vos rencontres ont l’air extras. On a qu’une envie vous rejoindre !
    Le rush de la rentrée est pas facile surtout avec le nouveau rythme scolaire… la lecture de votre blog permet de s’échapper un peu du quotidien. Merci pour cette belle prose et ces superbes photos de vous et de vos découvertes. Vivement le prochain récit de vos aventures. Grosses bises à vous 4

    valou 10 ans ago Reply
    • ‘Ecoute Louise, tu vas voir comme Valou chante bien’ Jeanne est completememt fan de tes chansons, on en veut d autres! J espere que tout roule pour toi. J essaie de t attraper via face time tres vite. gros bisous

      juju 10 ans ago Reply
  12. Salut Julie,
    Je n’osais pas trop, mais ce soir, l’envie d’écrire un petit mot après la lecture de ces dernières nouvelles ne me résiste pas!
    Ce n’est pas très original mais je voudrai également te remercier de m’avoir donner votre blog avt les vacances ; moi qui n’ai pas un mari « pigeon voyageur », je m’évade en lisant ces récits, je découvre (et vous découvre!) ces pays de l’Est et m’émerveille de toutes ces belles photos. Tu as un don pour écrire, c’est sûr!
    Vos filles sont adorables! Quelle aventure familiale!
    Pour ma part, j’ai retrouvé Guerchone et Damien avec plaisir. L’équipe de la RH a changé, ça fait bizarre mais la nouvelle directrice et les nouveaux collègues sont sympas.
    La rentrée s’est bien passée pour mes enfants (3ème, 5ème, CE2 et PS) même si les pleurs de nombreux petits ont contaminés notre dernière. Du coup, elle me redit tous les soirs : « c’est fini l’école, c’est que pour les grands »!…
    Les inscriptions aux activités sont terminées…reste maintenant toutes les réunions de rentrée! (Fois 4, ça en fait pas mal!)
    J’attends vos nouvelles aventures!
    Je t’embrasse.
    Caroline

    • Mais il faut oser! Merci pour ton mot. Passe le bonjour a tout le monde a l ecole. bisous

      juju 10 ans ago Reply
  13. Salut vous quatre, j’ai mis du temps a aller sur votre blog faute de temps ( non, pas d’e cuse) et j’ai tout avalé d’un coup. C’est dire comme c’est agréable a lire, vivant grâce aux bons mots des filles ( quelles futées celles-là)
    Vous nous faites voyager dans ces pays totalement inconnus pour nous qui sommes plus connaisseurs de l’Asie . Ça donne envie.
    On savait les turcs réputés archi-accueillants par de nombreux témoignages mais les iraniens semblent être aussi très attachants.
    Maintenant que je vous ai rejoints, je ne vous lâche plus. Bisous a vous quatre

    Talou 10 ans ago Reply
    • ravie de te compter parmi nos lecteurs voyageurs !bisous et a bientot

      juju 10 ans ago Reply
  14. Salut les amis. Comme toujours ça fait du bien de vous lire… Toutes les semaines j’attends avec impatience un nouveau numéro.
    Merci à vous de nous faire partager cette belle aventure. Et un grand bravo à Louise pour avoir lâché la couche le jour.
    Très gros bisous à vous 4 de vos amis d’Ascain

    Karine du 64 10 ans ago Reply
    • Merci Karine. Bonjour à toute la famille. bises

      juju 10 ans ago Reply
  15. Je ne perds pas une miette de votre blog, je dévore les récits, regarde plusieurs fois les photos, et me suis régalée devant les vidéos ! Je remarque que les cheveux de Loulou se sont épaissis, que Jaja sait écrire « lavabo » et semble bien sérieuse quand elle travaille, que toutes les 2 ont l’air très complices c’est trop mignon, que Juju fait tellement couleur locale avec son voile qu’on la remarque à peine sur les photos avec les iraniens, que Baba est très chic quand il répare le camion. Bref vos photos sont canons, bravo au(x) photographes(s) ! et bravo pour ta prose Ju..
    On vs embrasse bien fort.

    • Merci soeurette. Vous nous manquez beaucoup beaucoup et on parle de Gaspard tout le temps mais sinon c’est vraiment la belle vie. des gros bisous à vous 3

      juju 10 ans ago Reply
  16. Des photos et des mots magnifiques qui font du bien aux yeux et au cœur!!
    Merci les loulous

    Bibiche Vio 10 ans ago Reply
    • T’es choute ! bisous copine baroudeuse !

      juju 10 ans ago Reply
  17. Chères cousines, cher cousin,
    J’ai vraiment honte de ne pas vous avoir envoyer de mail avant mais j’ai eu un vrai pbme sur notre « vieil ordi » que JMi refuse de changer!! car ns travaillons tte la journée sur écran et le soir ns préférons aller dehors ou s’occuper autrement.
    Depuis plus d’une heure (il me faut des journées entières depuis le début) je visualise vos photos et commentaires, vs êtes extraordinaires, vs vivez des moments uniques avec vos filles , c’est génial….
    Ns pensons à vous très très souvent et je vs cite régulièrement en exemple lors de discussions avec des amis. depuis le mariage je trouve que les filles ont bien grandi, elles paraissent très épanouies, Jeanne est « de Guibert  » et Louise « Kieken », c’est trop rigolo.
    votre livre est sur mon chevet et souvent le soir avant de m’endormir je « traverse « un pays avec vous!!……….
    ici ns allons bien.
    Ce we ns étions ts les 5 ds une vallée des Pyrénées où ns avons gravi 2 pics à 2500m chacun (lundi très mal aux cuisses!! hors de question de me plaindre car c’était mon rêve depuis longtemps!!….)), il faisait super beau c’était génial, un we annuel de
    retouvailles.
    Demain Pierre Adrien s’envole pour le Mexique où il va participer (en tant que remplaçant) à un championnat du Monde, il est très heureux et reviendra le 5 oct pour reprendre l’école de kiné le 6 , il sera en super forme!!!
    Claire et pierre s’affairent à peindre les boiseries de la maison avant de partir au Népal fin octobre.
    JMi et moi sommes plus raisonnables!!! et ns rapprochons davantage des parents avec qq escapades à Bayonne pour faire des randos au pays basque.
    Je vous laisse pour ce soir,je vous promets que je viendrai bavarder avec vs plus souvent.
    Un grand merci pour vos reportages
    Gros gros bisous à tous les 4.
    Marie Paule

    • Merci pour ces bonnes nouvelles. Contents de vous lire. On est en Ouzbékisatn depuis hier. Tout roule. bisous à toute la famille.

      juju 10 ans ago Reply
  18. On vous suit de notre Bretagne,…
    Superbes photos, yen a une de flou de baptiste donc je sais qui a pris la photo 🙂 ah, ah
    Jeanne a l’air immense, Rose se demande si elle aussi va perdre ses dents ça l’inquiète de voir des trous dans la bouche de Jeanne 🙂
    Profitez bien et vivement la prochaine lecture !
    Bises bretonnes

    • bises aux bretons, merci de nous suivre !

      tiste 10 ans ago Reply
  19. Bonjour,
    Je suis d’origine iranienne et la collègue de votre sœur Valentine. C’est grâce à elle que je découvre votre blog. Je suis contente que vous ayez apprécié votre séjour en Iran. Les photos que vous avez faites sont magnifiques et me font voyager au cœur de certaines villes de mon pays que je n’ai pas encore visité. Je vous ai aussi ajouté sur ma page facebook.

    Je présenterai votre blog à mes amis afin de partager avec eux, vos expériences du voyage.

    Hoda 9 ans ago Reply
  20. Une petite précision: la rentrée scolaire en Iran se fait le premier jour de l’automne. Le 1er du mois de Mehr selon le calendrier persan et le 23 septembre selon le calendrier grégorien ( le calendrier occidental)… Si vous étiez en Iran avant le 23 septembre, vous étiez dans la période des vacances scolaires ( qui dure trois mois d’été) et il est normal que les enfants soient nombreux dans les rues.

    Hoda 9 ans ago Reply
  21. salut je suis Fathollah de Mashhad.Nous sommes maintenant à Hambourg.vous annonce. merci

    • Salut Fathollah nous sommes à côté de Paris.
      Vous êtes à Hambourg pour combien de temps ?
      On penses souvent à vous !
      Baptiste

      tiste 7 ans ago Reply

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